Présentation

Le Bourg vue aérienne

​​​​​​​Avec ses 2040 habitants (population légale 2020, référence statistique 2017 INSEE), Bellegarde en Forez s'étend sur une surface de 18,91 km². Située dans la région Rhône Alpes, cette commune fait partie du département de la Loire (42) ainsi que de l'arrondissement de Montbrison. Bellegarde en Forez fait partie de la Communauté de Communes de Forez Est (CCFE) depuis le 1er janvier 2017.
Les Bellegardoises et les Bellegardois disposent d'une situation géographique très intéressante. En effet, située dans la plaine du Forez, cette commune se trouve entre les Monts du Lyonnais et les Monts du Forez. On peut donc venir admirer ces montagnes du haut de Bellegarde en Forez. Plaisir garanti pour les passionnés de la nature!
Bellegarde en Forez a la chance de se trouver proche de plusieurs grandes villes. En effet, St Etienne est à environ 30 km, Lyon à 60 km, Roanne à 60 km également et Montbrison à 20 km. En plus des nombreux emplois de la commune, il est très facile d'aller travailler dans l'une de ces grandes villes.
En bref, ce village associe le plaisir de vivre dans le calme de la campagne et la proximité des villes importantes. 

Pl des Combattants vue aérienne
Av des Farges vue aérienne

Si Bellegarde m'était conté ...

Des études archéologiques (diagnostics et fouilles), réalisées au cours de ces dernières années (V. Georges 2013[i] ; S. Lemaitre 2016[ii], S. Adam 2017[iii]) sur le site de Ruffy à Bellegarde-en-Forez, ont révélé l’existence de vestiges faisant référence à plusieurs périodes chronologiques : préhistoire récente, protohistoire, époque gallo-romaine et début du Moyen-Âge.
Les indices d’occupation les plus anciens, datés par analyses radiocarbones, apparaissent très discrets avec un calage de poteau du Néolithique final et des traces de défrichage de l’Âge du Bronze moyen/Bronze final. La fin de l’époque gauloise (période laténienne) est représentée par une grande fosse entourée de trous de poteau, cet ensemble de vestiges évoque l’existence d’un bâtiment à architecture de terre et de bois. Du comblement de la fosse a été extrait un lot important de fragments de céramique. La période antique est presque inexistante avec des traces très erratiques, en revanche, le début du haut-Moyen-Âge est attesté par une petite nécropole à inhumation d’environ 70 tombes, mise au jour au lieu-dit La Montagne.
Sur son site Internet, le Groupe de Recherches Archéologiques de la Loire (GRAL)[iv], cite quelques éléments archéologiques, d’époque gallo-romaine, retrouvés à la Vaure et aux Vernes. Au Cerizet, les éléments découverts permettent d’avancer que ce site a connu une occupation humaine vers la fin du 1er siècle et le début du 2ème après JC.
Pour la période gallo-romaine, on trouve aussi, une mention du Prieuré des Farges « (qui eft celuy de Bellegarde) » (Jean Marie de la Mure 1674)[v]. Cet auteur considère que ce nom des Farges (de Fabricis en latin : forges) correspond à un lieu où les romains battaient leur monnaie auprès de la grande ville de Forum Ségusiavorum (Feurs). Il suppose qu’une garnison romaine protégeait cette fabrique de monnaie, ce qui aurait donné plus tard le nom de Bellegarde à la paroisse. Nous laissons à cet auteur la paternité de ses conclusions.
Les éléments historiques, cités dans la suite de ce document, proviennent d’articles parus dans les bulletins municipaux de Bellegarde en Forez N° 3 à 10, sous la plume de M. Paul Bonnet (ancien Maire) et de M. Henri Poncet[vi]. En italique, ci-dessous, figurent des extraits de ces articles.
« Du Vème siècle, au temps des invasions barbares, et jusqu’en 1100, aucun écrit ne nous renseigne sur l’histoire de notre région. Cependant il semble que c’est vers 800 ou 900 que les moines de l’abbaye de Saint Martin d’Ainay construisirent un prieuré, avec une chapelle ou une église au lieu-dit Farges et fondèrent la paroisse de N.-D. des Farges ». « On peut supposer qu’il était situé près de l’église actuelle. Il semblerait que cette première église ait été remplacée par celle du XIIème siècle puisque des colonnes présumées carolingiennes ont été découvertes pendant le creusement des fondations de l’église actuelle » (fin du XIXème siècle).
Au sujet de ce prieuré, on peut noter, que Jean Marie de la Mure[vii], auteur cité ci-dessus, en page 171 de « Histoire ecclésiastique du diocèse de Lyon, traitée par la suite chronologique des vies des révérendissimes archevêques comtes de Lyon et primats de France, … » précise qu’en 1224, le prieuré accueillait des hommes.
« Bellegarde prend de l’importance quand fut construit le château féodal, une forteresse sans doute destinée à verrouiller la vallée de l’Anzieu au temps des guerres interminables entre les archevêques de Lyon et les comtes du Forez qui prirent fin par le traité de 1173 (le château de Bellegarde est cité pour la première fois dans ce document). »
« Jusqu’à la fin du moyen-âge, Farges comprenait tout le village, y compris le Bourg. Seul le château fort, avec les maisons construites à l’intérieur des remparts était désigné sous les noms de Bellegarde, Belle Garde, Bella Gardem. La plupart des hameaux actuels de Bellegarde sont cités dans des documents du moyen-âge ».

Ce n'est qu'au XIV° ou XV° siècle que la commune, ou plutôt la paroisse toute entière, prit le nom de Bellegarde, du nom du château féodal et du petit village qui se trouvait à l'intérieur de la forteresse, construite entre 1000 et 1100 (parce que c'était une belle garde). (Extrait des recherches de Paul Bonnet).
« La guerre de cent ans provoqua une immense misère dans le Forez. Des bandes de soldats démobilisés auxquels se joignirent des brigands, appelées Grandes Compagnies, Routiers, Tard-Venus ou Anglais ravageaient les campagnes » « On lit dans certains livres que, bien que l’on en ait renforcé les défenses quelques temps auparavant, le château de Bellegarde fut « escaladé et saccagé par des malandrins » en 1338. »
Il existe peu de traces écrites sur l’histoire de Bellegarde jusqu’à la révolution.
« Les habitants de la paroisse se réunirent le 6 mars 1789, pour répondre à la convocation des Etats Généraux, afin de rédiger un cahier de doléances et de désigner deux députés à l’assemblée générale du baillage de Montbrison et à l’ordre du Tiers-Etat. » « Le cahier de doléances n’ayant pas été retrouvé, nous pouvons supposer qu’il était comparable à celui des communes voisines » « Un an plus tard, le 14 juillet 1790, la population de Bellegarde célèbre la fête de la fédération » « Le calme semble avoir régné à Bellegarde pendant les premières années de la Révolution ».
Les années 1793 et 1794 ont été marquées par de nombreux évènements : départ de 7 volontaires lors de la levée des hommes pour combattre aux frontières ; passage des troupes de royalistes venant de Lyon et des révolutionnaires de Claude Javogues lancés à la poursuite de ces mêmes royalistes pris au piège à Chazelles (été 1793) ; destruction par le feu des terriers et des titres féodaux du château, du prieuré et de ceux détenus par les notaires (novembre 1793) ; exécution à Paris des derniers seigneurs de Bellegarde (1794) ; pillage de deux fermes par les Sans-Culottes de Chazelles (février 1794) …
« Des troubles se poursuivirent dans le Forez jusqu’au 18 brumaire an VII qui marqua la fin de la révolution. Le 10 floréal an VII (avril 1798) des gendarmes furent assassinés sur le territoire de Bellegarde, sur le chemin des Charaîtes à la Chardière ou sur celui de la Tuilière, vraisemblablement par des bandes royalistes venus de Chevrières. »
On ne peut pas terminer la période révolutionnaire sans évoquer Claude Javogues. « Le 26 août 1759 naissait à Bellegarde, dans cette maison face à l’église, Claude Javogues, celui que l’on devait appeler le bourreau du Forez ou le Néron du Forez ». « Le 10 septembre 1792, il est élu à la Convention ». « Le 21 janvier 1793, il vote la mort du roi ». Mais c’est surtout à ses propos agressifs et à la terreur qu’il fit régner sur la région qu’il doit sa réputation sanguinaire. « En 1796, il est compromis dans la conspiration Babeuf. Arrêté, il est condamné à mort. Le 10 octobre 1796, à 11 heures du matin, il est exécuté au Camp de Grenelle à Paris. La fusillade est commandée par Sigibert Hugo, le père de Victor Hugo ».
« La chute de l’Empire et la Restauration de la monarchie entraînèrent quelques remous à Bellegarde ». 
Vers 1800, Les maisons situées sur la Route Nationale (à l'époque Route Royale construite en 1780) et qui ont presque toutes été bâties après 1800 prirent le nom de "La Farge" et les habitations situées autour de l'église devinrent "Le Bourg". (Extrait des recherches de Paul Bonnet).
« Le 25 novembre 1815, on crée un relais de poste à Bellegarde ».
« L’école publique de garçons de Bellegarde est citée pour la première fois dans les registres municipaux en 1835. Nous ne connaissons ni le lieu ni la date de sa création. Nous supposons qu’elle a fonctionné depuis son origine dans l’immeuble situé au fond de la place des Tilleuls ». En 1913, l’école de garçons et celle de filles s’installent dans les locaux actuels. « D’après les archives religieuses de St Joseph, à Lyon, l’école libre de filles de Bellegarde a été fondée en 1817 ».
« C’est en 1851, que fut construit le pont sur l’Anzieu sur la route de Bellegarde à St Galmier »
« Durant la guerre de 1870, sept soldats originaires de Bellegarde furent tués au combat ou moururent des suites de blessures » 
« En 1876, la ligne de chemin de fer Montbrison-Lyon Saint-Paul, avec la gare de Bellegarde, est ouverte aux voyageurs ».
Elle sera fermée le 31 octobre 1938.
Entre 1866 et 1888, l’église actuelle est construite.
« C’est en 1888, que fut prise la décision de reconstruire entièrement la mairie. Il semble que les travaux de reconstruction aient été achevés en 1892-1893 ». La mairie restera à cet emplacement jusqu’en juillet 2012, date à laquelle les services sont transférés dans les locaux actuels.
« La population de Bellegarde était occupée, dans sa grande majorité, aux travaux de la terre et en particulier de la vigne qui recouvrait tous les côteaux, ce qui faisait vivre de nombreux artisans et commerçants. Cependant en 1885, une fabrique de chapellerie s’installa à Bellegarde et employa jusqu’à 120 personnes. Cette usine ferma ses portes en 1959. Une usine de tissage a existé dans les bâtiments du garage Triomphe jusqu’en 1933. »
« Le 1er septembre 1883, un bureau de poste est ouvert à Bellegarde ». Il fermera en 2006. En 1900, on installe une cabine téléphonique à la poste ». La dernière cabine a été enlevée dans les dernières semaines de 2017.
« Pour éviter des confusions de courrier, Bellegarde devient Bellegarde-en-Forez en 1904 (décret en date du 20 novembre 1903 signé par le Président de la République, Émile LOUBET et le Président du Conseil, Émile COMBES).
« Pendant la guerre de 1914-1918, soixante-sept jeunes hommes de Bellegarde perdirent la vie sur les champs de bataille, sans compter ceux qui revinrent marqués pour leur vie, blessés, mutilés, gazés ».

Nous pourrions évoquer aussi l’arrivée de l’électricité et de l’eau potable dans le village, la présence, dans la gare, d’un train de réfugiés durant la dernière guerre, la vitalité agricole et économique du village dans la première moitié du vingtième siècle (125 fermes en 1900, 1860 hectolitres de vin en 1924, une trentaine de commerçants et autant d’artisans entre les deux guerres …). Mais en entrant plus avant dans le 20ème siècle, nous pénétrons une période proche de nous sur laquelle de nombreux habitants du village ont des souvenirs directs ou indirects. 
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L’ensemble de ces éléments historiques sont repris et développés par Joseph Jeanpierre lorsqu’il anime les balades commentées du village.
 
Références bibliographiques et numériques

[i]Vincent Georges, « Bellegarde », ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Rhône-Alpes, mis en ligne le 11 août 2015, consulté le 26 octobre 2017. URL : http://adlfi.revues.org/15206
[ii]Lemaitre Simon, site internet d’Eveha : campagne de fouilles à Bellegarde en Forez Ruffy 1.
[iii] Adam Stéphane, site internet d’Eveha : campagne de fouilles à Bellegarde en Forez Ruffy 2.
[iv]Groupe de Recherches archéologiques de la Loire : Carte archéologique http://www.eveha.fr/fouille/bellegarde-en-forez-42-ruffy-tranche-2/http://www.eveha.fr/fouille/bellegarde-en-forez-42-ruffy-tranche-2/
[v]Jean Marie de la Mure, Histoire universelle civile et ecclésiastique du pays de Forez, 1674 : page 108
https://books.google.fr/books?id=hBFfAAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false
[vi] Paul Bonnet et Henri Poncet in Bulletina municipaux de Bellegarde en Forez N°3, 4,5,6,7,8,9,10,14,17,18,19.
[vii] Jean Marie de la Mure, Histoire ecclésiastique du diocèse de Lyon, traitée par la suite chronologique des vies des révérendissimes archevêques comtes de Lyon et primats de France, … , 1671 : https://books.google.fr/books/about/Histoire_ecclesiastique_du_diocese_de_Ly.html?id=XIwn1qo4NI0C&redir_esc=y
Autres références
Bellegarde – Extrait du Mémorial de la Loire : http://forezhistoire.free.fr/album-bellegarde.html
Centre d’études Foréziennes - Mélange (Littérature, archéologie, Histoire) 1972 – Page 143 à 166  https://books.google.fr/books?id=L0tqsQH9iM8C&printsec=frontcover&dq=mélanges,+Centre+Étude